Le lavoir

Jusqu’à la fin du XIXe, des cendres de bois d’espèces choisies, préalablement tamisées, étaient utilisées pour laver le linge en libérant sous l’action de l’eau très chaude des sels de potasse.

Les « boyandières » ou « boyandires » (buandières) allaient le rincer dans les ruisseaux ou aux ports de la commune (Bonnoirde, Chavoires, les Pensières, les Champs, Veyrier…).

En 1919, la municipalité entreprit de bâtir un lavoir en centre bourg sur l’emplacement du cimetière de l’ancienne église, déplacé en 1862.

Conséquence lointaine de la loi du 5 février 1851, relative à « une subvention de l’Etat pour encourager, dans les communes qui en feraient la demande, la création d’établissements modèles de bains et lavoirs publics », à l’origine de la construction de nombreux lavoirs en France ?

Ce lavoir public a été financé par souscription des habitants du chef-lieu à qui il était réservé. Avec la banalisation du savon industriel, il permit aux lavandières de s’y activer tout en « cancanant et se racontant les derniers potins ».
Un historien avait qualifié les lavoirs de « parlements des femmes ».